J’en ai assez. Assez entendu.

Jérôme Marty

Le premier Ministre a parlé, devant la représentation nationale il a exposé le plan de déconfinement , le plan de sortie de crise.
Il avait l’occasion de revenir sur la crise du covid19 et, au nom du gouvernement de s’excuser auprès des soignants, il ne l’a pas fait.
Sur les masques, fil rouge d’une gestion minable, il a refait l’histoire : Le gouvernement avait hérité d’une situation de pénurie, il ne restait que des masques chirurgicaux , juste de quoi tenir 12 semaines à l’hôpital, pas un mot sur la médecine de ville…
Face à cette pénurie trois décisions étaient prises: produire plus de masques chirurgicaux, réserver les masques aux soignants de l’hôpital, fabriquer des masques en tissus…
Pas une action pour la médecine de ville. Les médecins , les soignants libéraux n’existaient pas , à quoi bon les protéger…
Le conseil scientifique dans ses travaux faisait état de la nécessité d’équiper les soignants en masques FFP2 et chirurgicaux. Dans le même document le Pr Jean Laurent Casanova devant l’existence de contamination par aérosol ordonnait des masques FFP2 pour tous les soignants au contact des malades atteint de covid19
Le premier Ministre n’en disait mot, il mentait, il s’arrangeait un passé.
Comme le directeur général de la santé , comme le ministre de la santé, comme le président de la république , il mentait.
Il avait caché la vérité, il avait masqué la réalité.
Ils avaient décidé, en conscience de tromper les soignants et d’assurer que la France était prête et disposait de stock… Sur le terrain des drames se nouaient , des semaines durant de nombreux soignants libéraux allaient être sans masque et sans moyen de protections…
Sur tout ce qui s’était passé, pas un mot pour la médecine de ville.
Depuis des jours nous découvrons la réalité de l’horreur, celle de confrères et collègues mort d’avoir soigné, mort de n’avoir pas été protégé ?
Pas un mot sur la médecine de ville…
Ou presque…
Le premier ministre osera dire qu’il compte sur la médecine de ville au coté des « brigades » cette armé Mexicaine d’ex soignants, d’administratifs, de personnels de mairies chargé, sans expérience aucune de retrouver les sujets contacts …525000 par semaine …
J’en ai assez, assez entendu.
Ils nous ont méprisés, ils ont été en dessous de tout, ils continuent , ils continueront… des amateurs pétrie d’orgueil, ridicules et médiocres…
Nous serons là auprès des patients, nous ferons tout pour que l’épidémie ne reprenne pas, mais nous n’oublierons pas , nous n’oublierons rien, personne, debout pour celles et ceux qui ont souffert, debout pour ceux qui sont tombés!

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