Le nouveau roman du Nordiste Grégoire Delacourt s’inspire des « Gilets Jaunes »

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Dans son nouveau roman, Un jour viendra couleur d’orange, l’écrivain nordiste Grégoire Delacourt revient sur le mouvement des « Gilets Jaunes ».

Grégoire Delacourt en 2015. • © PHOTOPQR/LE PROGRES
Un jour viendra couleur d’orange, neuvième roman de Grégoire Delacourt, est sorti la semaine dernière. « Tandis que le pays s’embrase de colères, Geoffroy, treize ans, vit dans un monde imaginaire qu’il ordonne par chiffres et par couleurs« , résume l’éditeur Grasset. « Sa pureté d’enfant « différent » bouscule les siens  : son père, Pierre, incapable de communiquer avec lui et rattrapé par sa propre violence  ; sa mère, Louise, qui le protège tout en cherchant éperdument la douceur. (…) Fureurs, rêves et désirs s’entrechoquent dans une France révoltée. Et s’il suffisait d’un innocent pour que renaisse l’espoir ? »

Aujourd’hui installé à New York aux Etats-Unis, l’auteur nordiste, natif de Valenciennes, explique avoir été inspiré par le mouvement des « Gilets Jaunes » initié en novembre 2018. « Je vois dans cette colère une formidable espérance et je me dis au fond, que c’est comme l’amour, la colère, c’est un champ d’espoir« , nous a-t-il confié samedi. « J’ai eu envie de croiser deux univers : la pureté de l’enfance qui espère un monde meilleur, et la colère de ces hommes et de ces femmes qui espèrent eux aussi un monde meilleur ».

L’écrivain Grégoire Delacourt présente « Un jour viendra couleur d’orange », son nouveau roman (entretien avec Christelle Massin)

Dans le roman, c’est Pierre, le père de Geoffrey, qui incarne la colère des « Gilets Jaunes ». Il s’agit d’un homme meurtri, vigile à mi-temps dans un supermarché du Nord, qui a déjà subi un licenciement .

« Les gens qui sont en colère ont souvent essayé beaucoup de choses : la tendresse, la politesse, la patience… et apparemment, ça n’a pas servi à grand chose« , analyse l’écrivain. « Un jour, il y a l’expression de cette colère qui leur est offerte par des manifestations, les « Gilets Jaunes » se réunissant sur un rond-point au départ. C’était quelque chose de joyeux et sérieux à la fois. Pierre va se greffer à ces gens pour exprimer sa colère. (…) Il va se servir de la colère des « Gilets Jaunes » pour exprimer son mal-être, il va découvrir ses failles, ses chagrins d’être humain, d’époux, d’homme et de père, et il va essayer de les résoudre lui-même puisqu’il faut se rendre compte qu’il ne faut pas trop attendre des autres pour régler nos problèmes ».

Auteur à succès

Grégoire Delacourt, 60 ans, a d’abord travaillé dans la publicité avant de percer dans le monde littéraire avec son premier roman, L’Écrivain de la famille, paru en 2011. Son second ouvrage, La Liste de mes envies (2012), fut un best-seller, avec plus de 1,2 million d’exemplaires vendus (première édition puis en poche).  

Il défraya également la chronique en 2013 avec La Première Chose qu’on regarde, sur la rencontre entre un garagiste de la Somme et une femme qui ressemble trait pour trait à Scarlett Johansson. L’actrice américaine n’avait pas apprécié et avait poursuivi Grégoire Delacourt et son éditeur en justice, obtenant 2 500 euros de dommages et intérêts pour atteinte à la vie privée, le roman lui prêtant deux relations amoureuses qui n’ont pas existé.

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