LR: L’Education Nationale, une autre façon de dire l’Embrigadement National possède cette particularité de procréer une engeance de gardes-chiourmes particulièrement perverse, à la différence de leur modèle sui generis, ils osent prétendre infliger leurs tourments à leurs victimes pour leur biens. Cette séquence est insupportable pour ce qu’elle révèle de pernicieux, dans la posture autoritaire, comme toujours hypocrite de la garde-chiourme. La scène ainsi posée, le ton employé, la bêtise du propos en face d’une adolescente bien connue pour son extrême fragilité, conduite au bout de son désespoir, sont insoutenables, révoltantes. De mon temps on les appelait plein de morgue, les surgés, mais celle que l’on entend, est « qualifiée » de « conseillère d’éducation ». Insatisfaite des règlements intérieurs pourtant particulièrement tatillons, des lycées, elle en a inventé de nouveaux paragraphes pour interdire à Fouad de rejoindre ces copains et ses copines et se présenter telle qu’elle le voulait, telle qu’elle s’est prise en photo. Fouad avait du particulièrement, minutieusement préparer et imaginer cette rentrée. La surgée, par pure incompétence, avec un manque criant d’empathie a piétiné toutes ses souffrances, par pur caporalisme de petite cheffe. Ses misérables arguments « psychologisants » révèlent plutôt son sadisme, car quelque part elle n’ignorait rien du drame qui se nouait ici. La vision de cette vidéo prise par Fouad est poignante quand sait qu’elle a contribué à tisser autour d’elle un environnement très toxique – sans être pour autant l’élément déclencheur – à priver Fouad, adolescente de 17 ans transgenre, de tout ressort et présenter le suicide comme sa seule perspective. La garde chiourme confrontée aux questionnements de son institution par Fouad n’ a pas pris la peine de se documenter, elle n’a pas regardé sur Arte, le magnifique documentaire de Sébastien Lifshitz sur le quotidien d’une petite fille transgenre. On en a dit « Longtemps confinée aux marges de la société, la culture transgenre éclate aujourd’hui en pleine lumière », c’était en 1977. Cette lumière n’a pas éclairée « l’équipe pédagogique » comme on dit, ni à la base ni au ministère et visiblement la « surgée » qui dans sa tête frappe encore d’une barre de fer contre des barreaux pour que l’ordre au service des puissants soit maintenu. Une connasse, doublée d’une salope : Oui, on sait que la colère et les émotions peuvent rendre méchant… Heureusement ! Que vive Fouad !
La médiacratie s’est comportée comme d’habitude; les institutions, « appareils idéologiques » de l’Etat se soutiennent les uns les autres, la velléité de bien informer d’un journaliste de la matinale de Franceinfo qui a passé l’enregistrement en début de mâtinée a été vite brisé. Il a été censuré par toute la presse et la vidéo est devenue introuvable dans tous les médias. Dans ce type de situation, l’intérêt supérieur de l’Etat, la médiacratie s’assoit sur l’essentiel de son industrie, la course à l’audimat.
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