Sur le marché de l’emploi, les salariés n’ont plus peur de quitter leur travail. Les démissions sont en nette hausse sur le premier trimestre de 2022, un taux très élevé depuis la crise sanitaire. Explications.
C’est un rêve qui se réalise enfin. En juin, Stéphanie Pellé, 43 ans, a démissionné pour créer son entreprise de commerce international. Elle n’avait plus vraiment de perspectives, après 18 ans dans la même entreprise. « Une envie de travailler autrement aussi, puisque j’ai eu la chance de travailler en télétravail pendant deux ans », déclare-t-elle. Ce qui a convaincu Stéphanie, c’est qu’elle va toucher le chômage, malgré la démission, en bénéficiant du nouveau dispositif d’allocation de retour à l’emploi, l’ARE.
Presque sept Français sur dix ont un emploi
Même sans indemnités, beaucoup de salariés n’hésitent plus à démissionner : 520 000 depuis le début de l’année, un record depuis 2008. Selon Michael Orand, statisticien chez DARES, ils savent qu’ils trouveront facilement du travail, grâce à la bonne santé de l’économie. « Les entreprises disent qu’elles ont besoin de recruter, qu’elles ont du mal à le faire, du coup les salariés se retrouvent en position de force », déclare l’expert. Aujourd’hui, presque sept Français sur dix ont un emploi, un taux qui n’a jamais été aussi élevé en France.
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