« Femmes, vie, liberté ! », le code des manifestations en Iran, a largement été scandé.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris dimanche 2 octobre pour condamner la répression en Iran des manifestations déclenchées par la mort de la jeune Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs.
Comme leurs semblables à Los Angeles et Toronto, elles aussi haut-lieu de la diaspora iranienne, les militants ont défilé de la Place de la République à la Place de la Nation, parcours traditionnel des grands mouvements parisiens.
Les manifestants ont scandé les slogans « Rejoignez la première révolution féministe ! » et « Mahsa Amini, ton nom a fait trembler la tyrannie des ayatollahs », malgré quelques intenses averses. « Mort à la République islamique », « Mort au dictateur » et « Femme. Vie. Liberté », le code des manifestations en Iran, ont aussi été entendus.
Au moins 92 personnes ont été tuées en Iran par la répression des manifestations qui ont éclaté il y a deux semaines après la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs, selon l’ONG Iran Human Rights (IHR).
Les manifestations antigouvernementales se poursuivent
Le président Ebrahim Raïssi a de nouveau accusé les « ennemis » de l’Iran de « conspirer » contre son pays, estimant que leurs tentatives avaient « échoué » alors que les manifestations antigouvernementales, les plus importantes depuis 2019, se poursuivent. Le mouvement de contestation a été déclenché par le décès le 16 septembre de la jeune Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire du pays qui oblige notamment les femmes à porter le voile.
Des personnalités de gauche dont le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, la députée écologiste Sandrine Rousseau et l’eurodéputée LFI (gauche radicale) Manon Aubry ont pris la parole, couverte par des sifflets de la part d’une diaspora iranienne connue pour sa diversité politique.
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