La maison de l’ayatollah Khomeini incendiée par les manifestants en Iran

Laurence Alexandrowicz

Les manifestations de cette semaine coïncident avec les commémorations du « Novembre sanglant » : il y a trois ans plus de 300 personnes, selon Amnesty, avaient été tués lors de manifestations provoquée par la hausse des prix du carburant.

Les autorités semblent avoir du mal à contenir la vague de protestations déclenchée le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini. Les assassinats de policiers se multiplient : comme à Ispahan, la troisième ville d’Iran, où deux inconnus à moto ont tué un officier de police et deux paramilitaires, selon les médias iraniens. Mais la répression se renforce. Depuis dimanche, la justice iranienne a condamné à mort cinq personnes liées aux « émeutes ». Amnesty International a dénoncé « l’usage effrayant de la peine de mort afin de réprimer le soulèvement populaire avec une brutalité accrue ». Les autorités qualifient les manifestations d' »émeutes » et accusent les « ennemis » de l’Iran de chercher à déstabiliser leur pays. Et le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, a accusé « les Etats-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne, la France, Israël, l’Arabie saoudite et leurs alliés » d’une « énorme conspiration contre la nation iranienne et certaines personnes à l’intérieur du pays sont devenues des marionnettes de l’ennemi ».

Au moins 342 personnes ont été tuées depuis le 16 septembre.

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