La série « Bandits des bois » s’inspire de la brève vie de Jan de Litche, célèbre hors la loi du 18ème siècle.
D’après le peu que j’ai pu lire sur ce personnage, il semble qu’il ait été un peu embelli par le scénario qui en fait un véritable révolutionnaire luttant contre l’exploitation des miséreux et rêvant d’une société, sinon socialiste, reposant sur des associations de petits producteurs libres.
Il existe dans de nombreux pays des bandits légendaires de ce genre, de Cartouche à Pancho Villa qui, lui, devint un véritable révolutionnaire.
Même si la réalité historique a été un peu bousculée et si on peut pointer quelques anachronismes dans cette série, notamment dans les dialogues elle est une réussite. Les relations de classe, les rapports entre l’aristocratie, la bourgeoisie et la pègre utilisée pour réprimer les contestataires et les esclaves d’un chantier sont parfaitement décrits.
Le personnage le plus intéressant n’est d’ailleurs pas le chef des révoltés, relativement conventionnel, mais le Bailly Baru, une sorte de préfet chargé de la répression. Assez hostile à la noblesse et pétri de justice au départ, mais aussi ambitieux et avide de reconnaissance, il va se laisser intégrer par le système social.
Ces contradictions et cette évolution sont décrites avec une certaine subtilité et servis par un comédien formidable. Ajoutons une bonne dose d’anticléricalisme et de féminisme fort sympathiques.
Les pilliers du pouvoir sont l’aristocratie, la bourgeoisie et le clergé.
Les qualités de cette série très lutte de classes suffisent pour qu’on pardonne les entorses à l’histoire. (Sur Netflix)
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