Nucléaire : l’EPR de Flamanville accuse un nouveau retard de six mois et 500 millions d’euros de surcoût

(FILES) This file photo taken on June 14, 2022 shows a reactor chimney at the third-generation European Pressurised Reactor project (EPR) nuclear reactor of Flamanville, Normandy. EDF announced on December 16, 2022 a six-month extension to the commissioning of its EPR nuclear reactor in Flamanville, now scheduled for mid-2024 instead of the end of 2023, with a new additional cost of 500 million euros. (Photo by Sameer Al-DOUMY / AFP)

Nucléaire : l’EPR de Flamanville accuse un nouveau retard de six mois et 500 millions d’euros de surcoût, a annoncé EDF

Le nouveau délai est dû à la nécessaire révision de procédures de traitement de quelque 150 soudures « complexes », au sein du circuit secondaire principal du réacteur, a expliqué à la presse le directeur du projet Flamanville 3, Alain Morvan.

Le Monde avec AFP

Publié hier à 19h

Le retard est désormais de douze ans. EDF a annoncé, vendredi 16 décembre, six mois de retard supplémentaire pour la mise en service de son réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), qui doit désormais démarrer d’ici à la mi-2024 au lieu de fin 2023.

Ces six mois supplémentaires se traduisent par un nouveau surcoût de 500 millions d’euros, passant le coût total du projet, en chantier depuis 2007, de 12,7 à 13,2 milliards d’euros.

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Le problème est apparu cet été, quand il a fallu procéder au traitement thermique de « détensionnement » de soudures : le processus utilisé a fait apparaître une « non-conformité de comportement » de matériels sensibles à proximité, affectés par de trop fortes températures. « Nous avions un comportement des températures des vannes non conforme à ce que l’on attendait », a expliqué M. Morvan.

« Nous avons stoppé le traitement thermique l’été dernier et repris les études pour définir une méthode, et réalisé des tests permettant de garantir le bon niveau de réalisation de ces traitements thermiques », a-t-il précisé. « Ces dossiers ont été présentés à Bureau Veritas, qui les analyse, et d’ici la fin de l’année nous aurons l’autorisation de reprendre les traitements thermiques dits “complexes” », a affirmé le directeur du projet.

Le calendrier du projet bouleversé

Ces opérations devraient donc pouvoir reprendre début 2023, mais tout le calendrier du projet s’en trouve bouleversé : le chargement du combustible est désormais annoncé pour le premier trimestre 2024. Ensuite, le réacteur enverra ses premiers électrons sur le réseau quand il aura atteint près de 25 % de sa puissance, « environ trois mois plus tard », donc d’ici à la mi-2024, plutôt que fin 2023 comme prévu précédemment.

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